Le témoignage de Magali

Magali est une Muddy Angel particulièrement forte et courageuse. Découvre le récit de sa lutte contre le cancer du sein. 

« Bonjour les Muddy Angels,

Un jour, la maladie m’a frappée en plein coeur. J’avais trente-quatre ans.

Sous la douche, je découvre un petit kyste et prends rendez-vous chez le gynéco pour une mammographie, juste au cas où : il fait dix millimètres.

On attend et programme une seconde mammographie dans trois mois.  Je suis jeune, j’ai eu des enfants … Je ne suis pas dans les statistiques, m’explique le gynécologue. Chaque matin, sous la douche, le doute m’envahit : et si c’était sérieux ?

Verdict de la seconde mammographie : trente millimètres, et une échographie à planifier.

Le radiologue veut alors appeler mon gynéco pour prendre un rendez-vous en urgence, “par précaution”.

Je refuse et trouve moi-même une gynécologue qui m’opère, encore une fois “par précaution”. C’est sans doute bénin, me rassure-t-elle.

Ce que je ne savais pas, c’est que le kyste était parti au laboratoire pour analyse.

La vie reprend son cours… Mais cinq jours après cette opération, la secrétaire de ma gynéco m’appelle pour me dire que le docteur voudrait me voir et regarder si la cicatrice va bien.  Je m’y rends, et c’est la douche froide : avec beaucoup de tendresse et de tact, elle m’annonce que j’ai un cancer.  Elle doit donc me réopérer en zone plus large et enlever les ganglions lymphatiques, ce qu’elle fait.

J’attaque ensuite la chimiothérapie. A cause des vomissements, je perds cinq kilos à chaque cure. Cinq kilos multiplié par six cures, le calcul est vite fait. Je me dis que je ne tiendrai pas le coup, que cela risque d’effrayer mes enfants.

Je commence ensuite la radiothérapie ; je dois parcourir 200 kilomètres par jour pour m’y rendre. Je me repose deux semaines, et lors du contrôle, on m’annonce qu’il y a “quelque chose“. Il faut ouvrir pour voir, car la zone est trop abimée par les traitements. On m’explique avec toujours autant de tendresse que s’il y a quelque chose de mauvais, il faudra tout enlever le lendemain, à dix-sept heures.

Je rentre chez moi accompagnée de mon mari , qui a toujours été présent depuis les premiers évènements. Encore un au revoir à nos enfants, mes parents souffrent tout autant…. C’est encore plus dur cette fois-ci. On avait tout essayé ! Mais je suis bien entourée, j’ai toujours positivé, je suis une battante.

L’analyse ne montre pas s’il s’agit d’une récidive ou d’un nouveau cancer.  On enlève le sein malade. A mon réveil, le pansement est tellement important qu’il a le volume de mon sein. J’ai espoir. Puis le docteur me rend visite et m’annonce la nouvelle : plus de chimios, plus de rayons, j’attaque une hormonothérapie orale pour cinq ans, et on va me poser des implants dans le bas ventre. Je m’effondre quelques instants une nouvelle fois car nous avions tout fait pour que ça marche.

Après six ans de traitements et de suivis me voici prête pour la reconstruction. Le chirurgien est excellent et fait du bon travail.

Dans toute cette histoire, j’ai été tellement bien entourée par ma famille et par des médecins géniaux que je n’ai cessé de penser à la vie qui m’attendait.
Et depuis, une seconde vie s’est présentée à moi : plus belle, plus forte, tellement que j’effraie les miens par les risques sportifs que j’aime prendre.

Mes cinquante ans ont été un jour de joie au fond de moi. Je les ai atteints, moi qui dis souvent : je préfère cinquante à fond que cent molasson ! Et maintenant je vais sur mes cinquante-huit !

Sportive de toujours, le sport a aussi participé à ma guérison. Les footings seule dans la campagne, le vélo, les randonnées mais surtout les courses en famille auxquelles ma nièce a pris l’habitude de nos inscrire. Des courses chronométrées oui, mais pas de vraies compétitions : pour le plaisir, la solidarité, pour simplement être ensemble et vivre. Des courses pour la recherche médicale, le cancer du sein….

La Bandolaise, La Parisienne et depuis peu mais avec régal : la MUDDY ANGEL RUN !!!

J’ai vécu de superbes moments remplis de joie, de bonne humeur, de solidarité. Tout y est. Il faut y aller, c’est super de se bouger par amour de la vie.
Malades ou ex-malades, il faut se battre, il faut y croire, se régaler et toujours avoir espoir en l’avenir.

Et la MUDDY ANGEL RUN, c’est tout ça. Alors : ALLEZ !!
Bisous à toutes les Muddy Angels et on se retrouve le 22 juin : J’Y SERAI BIEN SUR !!! »

Nos événements pour la saison Muddy Angel Run 2019 sont déjà en ligne ! Viens vite réserver ton billet pour la course de ton choix :